Les Arts du Changement
Les Arts du Changement
Libérez-vous, vous et vos équipes, du stress et de l’anxiété, apprenez à comprendre et à entraîner votre esprit, retrouvez la sérénité et atteignez de nouveaux sommets !
Thomas Gaston 🌄 Coaching Professionnel & Pleine Conscience
Le Blog - Arts Martiaux et Philosophie
Je vous avais déjà raconté l'histoire des deux moines bouddhistes, de la jeune femme et de la rivière il y a quelques mois de cela.
Mais connaissez-vous le “Soutra des deux flèches” de Bouddha ?
Non ?
Pourtant il pourrait vous intéresser !
Selon ce précepte, même l’homme sage et bon est frappé par la “première” flèche.
👉 Cette première flèche est la souffrance de la vie qui ne peut être évitée, comme le fait de tomber malade, de faire des erreurs, ou d’être accablé par diverses infortunes. Dans le milieu professionnel cela pourrait se traduire par un client qui ne paie pas ses factures, une panne informatique qui bloque l’activité, un collaborateur qui décide de démissionner, un licenciement économique, etc.
Malheureusement, la plupart des gens sont également frappés par la deuxième flèche, qui est encore plus douloureuse que la première parce qu’elle vient se ficher tout près de la blessure initiale !
👉 Cette deuxième flèche correspond à la non-acceptation, à la résistance pour ne pas faire face et ne pas ressentir la blessure infligée par la première flèche. Ce sont nos ruminations mentales, et les créations de notre esprit : la souffrance que nous rajoutons à la souffrance initiale !
Mais … quelle est la différence entre la première et la seconde flèche ?
✔️ La première flèche est inéluctable, la douleur fait partie de la vie
❌ La seconde flèche ? C’est nous qui la tirons, elle est sous notre contrôle ! Nous sommes maîtres de nos réactions face aux évènements de la vie … Mais encore faut-il le savoir !
C’est avec l’acceptation que nous éviterons cette deuxième flèche : par exemple, nous pouvons accepter d’être déprimés, de ne pas nous en blâmer, combattre ou détester cette dépression, mais cela ne signifie pas que nous n’essaierons pas d’obtenir un traitement, bien au contraire !
🙂 C’est simple, mais ce n’est pas facile
Je suis là pour vous aider à vous libérer de la seconde flèche en vous apprenant à devenir maître de vos réactions !
Si vous avez une interview de LEGEND à écouter dans votre vie, c’est bien celle-ci !
Georges Saint-Pierre, considéré comme l’un des plus grands combattants de MMA de tous les temps, 19 ans de carrière, avec un palmarès de 26 victoires pour 2 défaites, et 3 titres de champion du monde.
Et pourtant …
Voilà ce que vous l’entendrez dire dans cette interview :
“Quand j’étais plus jeune, quand je regardais dans le miroir, je n’aimais pas ce que je voyais”
“Je voulais changer mon environnement, mais ce que j’ai réalisé en faisant du karaté c’est qu’il fallait que je me change moi, de l’intérieur vers l’extérieur, afin de changer mon environnement.”
“C’est important d’avoir confiance en soi dans la vie, tu peux avoir tout le talent au monde si t’as pas confiance [...] c’est comme si t’as beaucoup d’argent dans ton compte en banque mais que tu n’as aucune façon d’y accéder : Tu ne peux pas atteindre ton plein potentiel.”
“Ça se bâtit une confiance, ça n’arrive pas du jour au lendemain, il faut travailler dessus.”
“J'ai jamais aimé me battre. J'aime le sport, j'aime la camaraderie [...], j'aime m'entraîner, mais la journée du combat c'est le pire jour de ma vie ! C'est terrible ! Tu as peur [...], c’est insupportable ! Mais une des façons que j'arrive à à combattre la peur c'est en la contrôlant : je sais que la peur ça peut te paralyser, ça peut te faire perdre tes moyens mais ça peut aussi te faire devenir meilleur, ça peut améliorer tes temps de réaction, te faire te servir de l’adrénaline pour pousser plus fort, exploser plus fort [...] C'est très mental et la façon pour arriver à contrôler sa peur, c'est en en bâtissant ta confiance parce que la peur va toujours être là. Je l’ai dit plus tôt, la confiance c'est pas l'absence de peur, c’est savoir qu’on possède ce qu'il faut pour pouvoir réussir.”
“Ce qui a fait je pense la différence entre moi et ceux qui n’ont pas réussi [...] oui, j'avais un talent, [...] mais il y a beaucoup de gens qui ont le talent. J'ai travaillé fort, il y a beaucoup de gens qui travaillent aussi fort que moi. Mais ce qui fait la différence selon moi c'est que à chaque fois que j'avais une opportunité de m'améliorer je fonçais, même si j'étais forcé de sortir de ma zone de confort et ça c'est pas donné à tout le monde. Beaucoup de gens qui ont des opportunités ne les saisissent pas parce que ça les force à sortir de leur zone de confort et ils ne veulent pas sortir de leur zone de confort, ils veulent rester où ils sont confortables. Et ça c’est la même chose dans la vie pour tout monde : des fois, tu dois sortir de ta zone de confort pour pouvoir t'améliorer !”
Quel bel exemple à suivre ! Y compris pour le monde professionnel : entrepreneurs, dirigeants, managers et autres !
Foncez écouter son interview sur Youtube !
Et si vous préférez le format papier, je vous conseille son livre : “le sens du combat” 😉
🎤 Et vous ? Qui sont vos modèles ? 🎤
Dans un monde, une société, où tout a tendance à être complexifié jusqu’à l’absurde, j’aime repenser à une histoire souvent racontée dans le monde du sport.
Imaginez !
Après une victoire éclatante, un grand champion de Boxe fait face à une meute de journalistes. L'un d'eux, plus curieux que les autres, s'approche, dictaphone à la main, et lui pose une question pleine d'espoir, espérant découvrir le secret de sa technique imparable. Il s'attend à une réponse complexe, pleine de jargon technique, à une description minutieuse des stratégies de préparation, de l'entraînement intensif ou des sacrifices nécessaires.
Le champion prend un instant pour réfléchir, sourit légèrement, puis répond :
"Mon secret ? Je cherche juste à toucher sans être touché !"
Il laisse ces quelques mots s'infiltrer dans la tête du journaliste abasourdi. Alors que les autres dans la salle rient de cette réponse, croyant à un trait d’humour de la part du champion, le journaliste reste pensif. C'est si simple, et pourtant si profond. Car derrière cette réponse, il y a tout un univers de travail acharné, d'années de sacrifices, de blessures et de doutes. Le champion a réduit l'art de la boxe à sa plus pure essence, mais ce n'est qu'après des années de pratique qu'il a pu en arriver à une réponse aussi limpide.
Cette anecdote illustre l'idée que les plus grandes réussites reposent parfois sur des principes très simples. En boxe, cette idée de "toucher sans être touché" est en fait l'essence de la discipline : il s’agit d’attaquer tout en restant hors de portée des coups adverses.
Cette réponse peut parfois surprendre ceux qui s’attendent à des secrets plus ésotériques ou des techniques de préparation particulièrement complexes. Elle rappelle aussi l'importance de la simplicité et de la maîtrise des fondamentaux dans la performance, que ce soit dans le sport ou dans d'autres domaines.
Et surtout, retenez une chose : simple ne veut pas dire facile !
🎤 Et vous ? Quel est le fondement de votre activité professionnelle ? 🙂 🎤
Photo : démonstration d’une roulade en armure par moi-même
Parmi les leçons que m’ont enseignées les arts martiaux, celle-ci est tout à la fois l’une des plus intéressante et l’une des moins innée : apprendre à tomber !
Attends une seconde ? Je suis là pour apprendre à me battre, à me défendre, donc l’objectif suprême serait de toujours être victorieux et de ne jamais échouer, non ?
Oui mais … non. Car dans ta pratique des arts martiaux, et dans la vie en général, forcément il y a des moments où tu chuteras, où tu tomberas, où tu échoueras. Et encore, et encore et encore ! Seuls ceux qui ne montent pas sur le tatami ne chutent jamais.
Ah, je vois où tu veux en venir ! On en arrive à la leçon bien connue : ce qui compte ce n’est pas de tomber mais de se relever, c’est ça ?
Alors, tu chauffes mais il manque un gros morceau de la leçon … car se relever c’est bien, mais cela peut se révéler compliqué si tu n’as pas accepté la chute.
Quoi ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
Hé bien, vois-tu, lorsqu’ils sont sur le point de se faire projeter au sol, la plupart des débutants se crispent, se tendent. Et c’est tout à fait naturel ! C’est l’effet de surprise, la peur de se retrouver face contre terre sur le tatami, la peur de l’impact, la peur de se faire mal : tout les pousse à résister à la chute ! Mais, paradoxalement, c’est la réaction la plus dangereuse pour eux : c’est lorsque l’on résiste que les chocs sont les plus violents, que les épaules lâchent, que les articulations cèdent …
Ah, Je vois. Tu avais parlé de quelque chose du genre dans un de tes posts précédents : “Quand ton adversaire est mou sois dur, et quand il est dur sois mou”, c’est ça ?
C’est exactement ça ! En acceptant la chute, en accompagnant le mouvement généré par l’adversaire, ou l’adversité dans un sens plus large, on y ajoute de la souplesse, de la rondeur, on roule, on atténue l’impact, pour mieux atterrir sans se faire mal. Et les pratiquants les plus entraînés parviennent à se relever dans le même mouvement !
Wow, sympa ! … Mais ça à l’air compliqué, non ? Comme tu l’as dis toi-même, ce n’est pas du tout naturel comme réaction !
Hé bien, pour reprendre un dicton que j’aime beaucoup : “C’est simple, mais ce n’est pas facile”. Il faut s’entraîner à chuter, encore et encore, travailler à la fois son physique et son mental, afin d'augmenter sa confiance en soi et de gagner en résilience.
Cool ! Cela doit être très utile dans ta pratique des Arts Martiaux !
Oui, et c’est aussi très utile en dehors des tatamis, dans la vie de tous les jours, que ce soit pour le pro ou le perso 😉
🎤 Et vous ? Avez-vous appris à chuter pour mieux vous relever ? 🎤
Il était une fois un commercial extrêmement agressif.
Ce commercial était très doué mais connaissait des accès de colère aussi intense que l’éruption d’un volcan.
Comme vous pouvez l’imaginer, les échanges téléphoniques avec ses collègues étaient compliqués et se transformaient souvent en joute verbale où la colère répondait à la colère et dont la conclusion était souvent un raccrochage au nez brutal … quand l’interlocuteur acceptait de prendre l’appel téléphonique ! 💢
Un jour, un chargé de production réalisa deux choses :
📍 Le commercial avait souvent une bonne raison lorsqu’il se mettait en colère. S’il n’y mettait absolument pas la forme, il avait la plupart du temps une demande légitime.
📍 La colère de ce commercial cachait en fait de l’inquiétude, de la peur : il avait besoin d'être rassuré. Le chargé de production venait de découvrir intuitivement un concept sur lequel il mettra un nom que bien des années plus tard, lors de sa formation à L'Atelier des Coachs : les émotions “racket” (On en reparlera, promis !)
Que faire alors désormais pour répondre à la colère de ce commercial ?
Le chargé de production décida alors d’utiliser un concept des arts martiaux : “Quand ton adversaire est mou sois dur, et quand il est dur sois mou” ! 🤼♂️
Dans beaucoup de pratiques martiales, il est conseillé de ne pas s'opposer directement à la force mais plutôt de la dévier et d'utiliser la puissance de son adversaire contre lui même. L'absence d'opposition peut surprendre un adversaire et provoquer un déséquilibre exploitable dans le cadre d'une contre-attaque.
Oublions la notion de contre-attaque dans notre cas et revenons à la réponse imaginée par notre chargé de production : lorsque le commercial l’appelait, furieux, le chargé de production acceptait pleinement et sereinement cette colère (Il avait pris conscience qu’elle n’était pas dirigée contre lui et qu’elle exprimait de la peur), répondait calmement, et demandait aussitôt au commercial ce dont il avait besoin. Comme les demandes du commercial étaient la plupart du temps légitimes, le chargé de production formulait et discutait d’une solution avec le commercial jusqu’à ce que ce dernier soit satisfait. 📞
Le résultat ? La colère disparaissait aussitôt, les problèmes étaient réglés rapidement, le commercial était satisfait, les clients étaient contents, et le chargé de production aussi ! 🎉
Vous l’aurez compris, ce jeune chargé de production c’était moi, et je venais d'appliquer un concept que j'avais appris en faisant de la lutte dans un contexte professionnel ! 💪
Rappelez-vous de la mentalité de la ceinture blanche : vous pouvez apprendre de n’importe qui, n’importe quand, n’importe où ! ☝
🎤 Et vous ? Qu’avez-vous appris dans vos pratiques extra professionnelles, vos hobbies, vos passions, qui vous a aidé dans le milieu professionnel ? 🎤
Technique de lutte médiévale
« C’est au moment où nous préférons mourir plutôt que de revivre une erreur, et lorsque nous sommes vraiment engagé dans la recherche d’une meilleure façon de vivre sa vie, que le monde nous ouvre ses bras et nous récompense en nous offrant des possibilités
[...]
Dans mon propre cas c’est simple : je conserve la mentalité d’une ceinture blanche qui peut apprendre de n’importe qui, n’importe où, n’importe quand. Pour ceux d’entre vous qui n’ont jamais pratiqué les arts martiaux, je précise que la mentalité de ceinture blanche est la première chose que l’on comprend, dès le premier cours, lorsqu’on nous remet la ceinture blanche : tout est connaissance, tout doit être appris.
J’essaie de conserver cette mentalité. Lorsque je découvre un élément susceptible de m’être utile, je l’adapte à ma routine et à ma conception des combats. Je le soumets à un processus de tâtonnement. Si ce mouvement passe l’épreuve, j’incorpore cette nouvelle connaissance à mon arsenal.
[...]
ça signifie que l’innovation me garde au-devant de mes concurrents et que mes adversaires doivent s’adapter à moi, et non le contraire. »
📘 Cet extrait provient du livre “Le sens du combat”, de Georges Saint-Pierre considéré comme un des plus grands champions d’arts martiaux mixtes (MMA).
🤸♂️ Suivant cette philosophie de remise en question permanente, Georges Saint-Pierre s’est ainsi mis à la gymnastique pour devenir un meilleur combattant dans l’octogone, et son seul regret est de ne pas avoir commencé plus tôt : « J’avais 28 ans et j’aurais dû m’y mettre dès que j’ai commencé à marcher. Malheureusement, quand j’étais jeune, les gens pensaient souvent que c’était plus un sport pour les filles. C’est dommage parce que c’est un sport très important, très complet. Il t’apprend l’équilibre, la flexibilité, l’explosivité. »
🥋 Humilité et ouverture d’esprit pour en apprendre davantage et innover un peu plus tous les jours : quel état d’esprit incroyable ! Et qui peut s’appliquer dans tous les domaines !
🎤Et vous alors ? Avez-vous adopté ou allez-vous adopter la mentalité de la ceinture blanche ? 🙂