Les Arts du Changement
Les Arts du Changement
Libérez-vous, vous et vos équipes, du stress et de l’anxiété, apprenez à comprendre et à entraîner votre esprit, retrouvez la sérénité et atteignez de nouveaux sommets !
Thomas Gaston 🌄 Coaching Professionnel & Pleine Conscience
Le Blog - Psychologie et comportements
Image de Tumisu - Pixabay
Nous remarquons plus facilement ce qui conforte nos idées et nous percevons avec scepticisme tout élément contradictoire.
Ce n’est pas une accusation, ou une critique, c’est un fait scientifique !
Afin de trier l’énorme flux d’informations que nous recevons continuellement, notre cerveau utilise des raccourcis.
Il économise ainsi du temps et de l’énergie, ce qui est essentiel pour notre survie en terme d’évolution humaine !
Quels sont les dangers de ce mécanisme ?
Inconsciemment, nous allons sélectionner uniquement les informations qui confirment nos croyances ou nos idées préexistantes, et écarter les autres.
Pourquoi ? Car nous avons besoin de constance, de cohérence, et cela explique pourquoi, parfois, nos croyances perdurent même face à des preuves évidentes.
Un exemple (simplifié)
Roger, le manager d’une équipe est convaincu qu’un salarié, Paul, est peu motivé et moins performant que les autres depuis plusieurs mois.
Le biais de confirmation va faire que Roger remarque surtout les moments où Paul est moins réactif, ignore les fois où il propose des idées ou aide ses collègues, et interprète de façon négative toute action neutre ou ambigüe.
Conséquences ? Paul, peu valorisé, voire critiqué, perd confiance et se démotive réellement, ce qui renforce le biais de Roger !
Tout le monde est concerné par le biais de confirmation, y compris les scientifiques !
En effet ce biais peut fausser les recherches scientifiques, notamment en poussant les chercheurs à valoriser les résultats positifs et à ignorer les résultats négatifs, comme le met en garde cet article publié en 2019 :
“Le biais de confirmation en recherche” Revue de psychoéducation, 48(1), 245–263.
Quelles sont nos stratégies pour limiter le biais de confirmation ?
En avoir conscience
Diversifier nos sources d’informations
Favoriser notre pensée critique
Se demander quels éléments nous avons ignoré sans même nous en rendre compte
Chercher les preuves du contraire à nos croyances ou nos hypothèses, car c’est le meilleur moyen de réellement les prouver
Et pourquoi ne pas faire appel à quelqu’un d’extérieur pour vous aider à prendre du recul et à vous pousser à l’introspection ? 🙂
Petit extrait d’une interview de Teddy Riner : la légende française du Judo au 11 titres mondiaux témoigne de l’importance pour lui d’être bien entouré.
🎤
Et vous ? Comment gérez-vous la pression ?
Êtes-vous accompagné dans votre quotidien d’entrepreneur(e) ou de dirigeant(e) ?
Avez-vous quelqu’un pour vous soutenir dans vos moments de doute et de stress ?
🎤
Oh, mais regardez-moi cette bouille adorable !
Et cette jolie collerette, cadeau du vétérinaire !
Alors quand ce corgi a posé sa tête sur ma cuisse, j’ai évidemment commencé à le gratouiller entre les deux oreilles.
Vous auriez fait pareil, non ?
Et là … il s’est mis à grogner.
Surpris, je m’arrête.
Et il s’arrête également.
Dubitatif, je me remets à le gratouiller.
Il se remet à grogner.
Interloqué, je m’interrompt à nouveau et regarde son maître.
Qui se contente de hausser les épaules.
“Non, mais ne cherche pas à comprendre Thomas. Il adore se poser sur les gens, mais il déteste qu’on le caresse : c’est un corgi contradictoire !”
Fichtre ! Celle-là je ne m’y attendais pas !
Nos amis les animaux pourraient ainsi être parfois aussi contradictoires que nous autres êtres humains ?
Car oui, nous, homo sapiens, sommes bien souvent contradictoires.
👉 Tenez, prenez par exemple ce manager qui indique être détendu mais qui a un comportement nerveux et agité.
👉 Ou cet employé qui ne se sent pas intégré dans son équipe mais qui préfère manger seul le midi, même lorsque ses collègues l’invitent à déjeuner.
👉 Ou encore cette coachée qui m’explique qu’elle a du mal à recevoir un compliment de sa chef car, je cite, “ce n’est qu’un job”, mais qui ne supporte pas les critiques sur son travail.
👉 Ou encore cet entrepreneur qui d’un côté se demande s'il est trop rigide, et qui de l’autre se dit qu’il devrait apprendre à dire non.
Bref vous l’aurez compris, nous sommes empreints de contradictions !
Certaines conscientes, mais beaucoup inconscientes ...
Or ces contradictions sont souvent révélatrices de comportements automatiques à la fois incohérents et inefficaces.
Les mettre en lumière permet de les étudier, de les corriger et ainsi de progresser aussi bien professionnellement que personnellement.
C’est simple mais ce n’est pas facile, surtout seul …
🎤 J’ai une question pour vous : à quand remonte la dernière fois où vous avez exploré vos contradictions ? 🎤
Quelle situation est évoquée ici ?
Le fait que 38% des entrepreneurs interrogés dans la dernière enquête d’Harmonie Mutuelle présentent une probabilité modérée ou élevée de faire un burnout !
Et, personnellement, cela me rappelle un des Drivers, issu de l’Analyse Transactionnelle développée par Eric Berne, le Driver “Fais (des) efforts !”
Ce Driver, comme tous les Drivers, est une injonction que nous avons reçue pendant notre enfance et qui, à force d’être répétée est devenue une sorte de programme interne automatique qui guide nos actions et nos décisions à l'âge adulte.
👉 « Travaille plus ! »
👉 « Dans la vie on y arrive en travaillant beaucoup ! »
👉 « Quand c’est trop facile, il y a un piège ! »
👉 « Pas de récompense sans effort ! »
Bien sûr, ce Driver a des avantages : si vous l’avez en tant que Driver dominant, vous êtes surement endurant, vous acceptez de faire et refaire pour aboutir à un résultat, vous vous plaignez peu devant une grande charge de travail, et vous vous donnez à fond dans tout ce que vous entreprenez !
Mais … ce Driver a également des défauts :
❌ Vous vous sentez obligé d’en faire beaucoup et vous pouvez avoir tendance à en faire trop
❌ Vous ne vous sentez pas valorisé lorsque vous accomplissez des tâches simples
❌ Vous confondez parfois effort et résultat, en vous focalisant sur le fait de "faire beaucoup" plutôt que sur "faire bien".
❌ Vous avez du mal à lâcher prise et à vous reposer. Inconsciemment, vous pensez que vous reposer ou ralentir équivaut à de la paresse ou à de la négligence !
Bref, si vous ne faites pas attention, vous risquez de finir en Burn-out !
Mais pas d’inquiétude, comme tous les Drivers, il est possible de le travailler en vous donnant des autorisations :
👉 Vous avez le droit d’accomplir simplement
👉 Vous avez le droit d’obtenir un résultat facilement
👉 Vous avez le droit de vous accorder des pauses, de célébrer vos réussites et de prendre soin des vous
Simple ? Oui
Facile ? Pas forcément
C’est pour cela qu’un accompagnement peut être aidant 🙂
🎤 Si le Driver “Fais (des) efforts” vous parle, comment vivez-vous avec ? 🎤
Crédit Photo : Meryl Streep dans “Le diable s’habille en Prada”
"Je vais vérifier une dernière fois, juste pour être sûr(e)."
"Je préfère le faire moi-même pour être sûr(e) que ce soit bien fait."
"Je vais attendre d'être parfaitement prêt(e) avant de me lancer."
Ces phrases résonnent-elles en vous comme des mantras ?
Votre supérieur hiérarchique vous loue-t-il pour votre travail de très bonne qualité, fiable, précis ?
Vérifiez-vous plusieurs fois le dossier que vous avez à rendre afin de vous assurer qu’il n’y ait aucune faute ?
Êtes-vous perfectionniste ?
Alors il est possible qu’un de vos Drivers Dominants soit le Driver “Sois Parfait” !
Les Drivers, issus de l'Analyse Transactionnelle, théorie psychologique développée par Eric Berne, influencent nos comportements et nos réactions. Les Drivers sont ce qui nous motive pour l’action mais également, sous stress, ce qui nous freine. Ils peuvent parfois compliquer la communication entre des personnes qui ont des drivers différents.
Il est toujours important de rappeler qu’aucun Driver n’est “meilleur” qu’un autre, chacun à ses avantages et ses défauts.
Si vous avez comme Driver Dominant le “Sois Parfait”, vous fournissez généralement un travail de très grande qualité, vous êtes très exigeant envers vous-même et vous avez un sens aigu des détails !
Mais … Quels sont les défauts de ce Driver ?
Hé bien, vous risquez d’être très dur envers vous-même et d’avoir une peur bleue de l’échec !
Vous vous perdez parfois dans les détails, et vous rendez toujours vos projets/vos dossiers quelques minutes avant la deadline (“Il faut tout vérifier plusieurs fois ! C’est évident, non ?”)
Vous avez sûrement un fort besoin de contrôle et avez beaucoup de mal à déléguer (“On n’est jamais mieux servi que par soi-même !”)
Vous êtes intolérant à l’imperfection, ce qui peut être très stressant pour vos employés ou pour les membres de votre équipe.
Vous vous sentez concerné ? Pas d’inquiétude, comme tous les Drivers, il est possible de le travailler en se donnant des autorisations, afin de réduire son stress :
👉 Vous avez le droit de faire des erreurs et d’en tirer des leçons
👉 Vous avez le droit de rendre un travail qui est “assez bien”
👉 Vous êtes assez tel que vous êtes, votre valeur n’est pas liée à vos performances ou à vos réussites
👉 Vous avez le droit de demander de l’aide et de déléguer
Simple ? Oui
Facile ? Pas forcément
C’est pour cela qu’un accompagnement peut être aidant 🙂
🎤 Le Driver “Sois Parfait” vous parle-t-il ? Comment vivez-vous avec ? 🎤
Crédit Photo : 9 Shots
Quand la recherche en psychologie croise le Bouddhisme, les discussions qui en ressortent sont passionnantes !
Le chapitre 2 de “Pleine conscience et compassion” explique avec rigueur l’évolution de notre cerveau durant les derniers millénaires, les fabuleuses ressources qu’il nous offre mais également ses défauts flagrants.
La problématique réside dans l’interaction entre notre “ancien cerveau” qui gère nos émotions (Peur, anxiété, colère, passion, joie) et nos besoins sociaux (Proximité, appartenance, reproduction, statut, respect), et notre “nouveau cerveau” nous permettant d’accéder à de nouvelles compétences : imaginer, fantasmer, penser, raisonner, planifier, créer des façons de communiquer (Langage écrit et oral).
Nous l’avons déjà vu, notre cerveau a tendance à se focaliser sur les pensées négatives et à imaginer le pire.
Cela n’empêche pas notre cerveau d’être formidable !
Non seulement nous sommes capable prendre du recul et penser à nous même par rapport au monde (“Demain, pour aller ce rendez-vous, il faudra que je prenne la ligne C du tramway”), mais nous sommes également capable de penser à ce que peuvent penser d’autres personnes, à ce qu’elles ressentent, à ce qui se passent dans leur esprit (“Si je lui prends ce cadeau, est-ce que cela lui fera plaisir ? Ou plutôt celui-là ?”)
Néanmoins, ces nouvelles compétences peuvent également causer de la souffrance : nous pouvons ainsi planifier une vengeance, réfléchir aux meilleurs moyens de faire souffrir quelqu’un, nous imaginer comme quelqu’un d’inférieur et mal aimé …
Nous pouvons être pris dans des cercles vicieux dans lesquels nos émotions attisent nos pensées et nos pensées enflamment nos émotions.
Cela résulte du fait que notre cerveau est extrêmement complexe !
Il doit apprendre à se coordonner en jonglant entre nos émotions, nos compétences, nos ressentis, nos besoins, et la multitude d’informations que nous recevons, et c’est là que nos motivations entrent en jeu : elles organisent notre esprit !
Nos motivations peuvent être conscientes ou inconscientes, de différentes sortes (Compétitives, compassionnées, autocentrées, collectives, etc.), et évoluent avec le temps et en fonction de notre environnement.
Elles sont parfois contradictoires entre elles (Difficile d’être en même temps compétiteur et bienveillant), mais nous pouvons basculer de l’une à l’autre en fonction des circonstances (Ce qui serait d’ailleurs un signe de bonne santé !)
Intéressant, non ?
🎤 Et vous ? Avez-vous déjà pris le temps de réfléchir à vos motivations ? 🎤
Crédit Photo : Nina Uhlikova
Imaginez, vous êtes entrepreneur(e).
Vous allez mettre votre énergie dans la création et le développement de votre entreprise.
Vous ressentirez des émotions positives lors de vos succès, mais vous ressentirez également de la frustration lorsque vous échouerez.
Vous serez heureux lorsque vous décrocherez un contrat, mais vous vous sentirez mal si votre prospect rejette votre offre.
Les émotions s’expriment dans votre corps, à différents endroits. Vous ne ressentirez pas de la même façon la colère, la joie, la tristesse, la peur …
Bien sûr, vous préféreriez ne pas vivre certaines émotions jugées comme négatives, telles que la tristesse ou la peur, et pourtant chaque émotion est essentielle, porteuse d’un message, d’un besoin non satisfait auquel il est temps de répondre.
J’aime bien une des interprétations anglaises sur les émotions :
“Emotion” => “E-motion” => “Energy in motion” => “L’énergie en mouvement”
Les émotions vous donnent l’énergie de vous mettre en action !
Et puis, que serait votre vie sans émotion ?
Vous n’éprouveriez rien en atteignant vos objectifs ou en signant le contrat du siècle. Vous ne seriez pas perturbé de voir votre entreprise en difficulté ou de voir vos salariés partir. Vous resteriez indifférent aux obstacles qui se dressent devant vous. Rien ne compterait vraiment pour vous …
Votre vie n’aurait aucun sens ! Aucun but !
En y réfléchissant ainsi, les émotions occupent ainsi une place centrale dans votre vie.
Elles sont la source de vos plus formidables expériences, et peuvent également être la racine de vos problèmes les plus profonds. D’un côté elles peuvent être le moteur de vos motivations, et de l’autre elles sont parfois difficiles à vivre.
Si vos motivations et vos objectifs vous montrent le chemin à prendre, vos émotions sont la météo qu’il fait le long du voyage.
Et vous savez ce qu’on dit ?
Il est préférable d’apprendre à danser sous la pluie qu’à attendre que le mauvais temps s’éloigne 🙂
🎤 Comment vivez-vous vos émotions ? 🎤
Crédit Photo : Laurentiu Robu
Cela pourrait être la phrase typique d’une personne victime du syndrome de l’imposteur !
Le syndrome de l’imposteur apparaît pour la première fois dans un article scientifique en 1978, rédigé par deux psychologues américaines, Pauline Rose Clance et Suzanne Imes : elles ont ainsi étudié des femmes accomplies qui, malgré leurs succès professionnels, se sentaient souvent illégitimes et doutaient de leurs compétences.
Trois thèmes principaux reviennent chez les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur
👉 L’impression de tromper son entourage, de ne pas être légitime, de ne pas être la hauteur, parfois de porter un masque
👉 L’attribution de sa situation, de sa réussite, à des facteurs externes : la chance, le hasard, une erreur, des tâches trop faciles, etc
👉 La peur d’être démasqué ou de compromettre les autres suite à cette prétendue imposture
Quelles sont les conséquences pour les victimes du syndrome de l’imposteur ?
Elles sont importantes !
❌ Des difficultés à recevoir les compliments, qui sont parfois rejetés car vu comme des moqueries
❌ Un énorme stress au travail pour compenser l’impression de ne jamais être assez, ou au contraire de la procrastination
❌ La peur de perdre des liens, la peur de ne plus être aimé
❌ Éprouver de l’anxiété, de la culpabilité, de la honte
❌ Un risque important de se faire manipuler par des personnes mal intentionnées
Mais alors, que faire pour se libérer de ce syndrome de l’imposteur ?
Plusieurs pistes sont proposées par les psychologues et spécialistes du sujet
✔ Prendre conscience de ce syndrome de l’imposteur, identifier ce piège de la pensée, et apprendre à mieux se connaître
✔ Éviter de lutter contre le syndrome de l’imposteur. Il faut au contraire l’écouter, l’analyser, le comprendre : il est un indice qu’il est temps de changer quelque chose !
✔ Travailler sur le fait que notre valeur est complètement indépendante de notre productivité ou du regard des autres !
✔ Apprendre à noter les réussites, les victoires, les événements qui prouvent notre compétence, et les célébrer : comme nous l’avons déjà vu ensemble, le fonctionnement par défaut de notre cerveau est de se focaliser sur le négatif, il faut donc s’entraîner à prendre conscience de tout le positif autour de nous
Bref, de nombreuses options à explorer.
C’est simple, mais ce n’est pas facile, et parfois un accompagnement peut se révéler nécessaire 😉
🎤 Comment s’exprime votre syndrome de l’imposteur ? 🎤
Crédit Photo : Paramount - Sylvester Stallone dans Tulsa King
"Ne pleure pas, les grands ne pleurent pas."
“On ne peut compter que sur soi-même dans la vie.”
“Il ne faut jamais montrer ses faiblesses/ses émotions.”
Ces injonctions font-elles résonner quelque chose en vous ? Est-ce que ce sont des phrases que vous avez entendu de la part de vos parents, de votre entourage ou de vos enseignants durant votre enfance ?
D’un côté vous vous sentez courageux, vous savez résister à la pression, vous êtes stoïque face aux difficultés, vous avez un fort sens du devoir, vous êtes doué pour trouver des solutions et gérer des situations de crise …
… Et de l’autre vous avez du mal à exprimer vos émotions, vous paraissez parfois insensible, vous avez du mal à être réconfortant, vous ne savez pas ou n’osez pas demander de l’aide de peur de paraître faible et vous restez seul face à vos difficultés ?
Alors il est probable qu’un de vos Drivers dominant soit le Driver “Sois Fort” !
Déjà évoqués dans une de mes publications il y a deux semaines, les Drivers sont issus de l'Analyse Transactionnelle, théorie psychologique développée par Eric Berne, et représentent les messages entendus fréquemment ou les modèles observés auprès des figures parentales durant l’enfance.
Ces « messages contraignants » influencent nos comportements et nos réactions. Les Drivers sont ce qui nous motive pour l’action mais également, sous stress, ce qui nous freine. Ils peuvent parfois compliquer la communication entre des personnes qui ont des drivers différents.
Attention : il est très important de noter qu’aucun Driver n’est “meilleur” qu’un autre, chacun à ses avantages et ses défauts.
Cependant, vous avez la possibilité de travailler sur les freins de votre Driver !
Par exemple, pour le Driver “Sois Fort” :
👉 Vous avez le droit de ne pas être fort, d’être faible
👉 Vous avez le droit d'être humain, d’être malade, de souffrir
👉 Vous avez le droit de vous reposer, de prendre soin de vous
👉 Vous avez le droit d’accueillir et d’exprimer vos émotions, vous avez le droit d’avoir peur, d’être triste
Bien sûr, cela semble simple mais ce n’est pas forcément facile : un accompagnement peut se révéler aidant
🎤
Pensez-vous avoir le Driver “Sois Fort” comme Driver dominant ?
Et si oui, que pensez-vous de ce Driver ?
🎤
Photo : Luisella Planeta - Pixabay
Vous est-il difficile de décliner une invitation à sortir de peur de vexer la personne qui vous a invitée ?
Vous trouvez-vous de fausses excuses pour ne pas participer à un afterwork avec vos collègues ?
Avez-vous du mal à dire non à votre manager qui vous demande de prendre un charge un nouveau dossier alors que votre planning est déjà plein à ras bord ?
Alors il est possible qu’un de vos Drivers dominant soit le Driver “Fais Plaisir” !
Un Driver ? Kézako ?
Issus de l'Analyse Transactionnelle, théorie psychologique développée par Eric Berne, les Drivers représentent les messages entendus fréquemment ou les modèles observés auprès des figures parentales durant l’enfance.
Ces « messages contraignants » influencent nos comportements et nos réactions. Les Drivers sont ce qui nous motive pour l’action mais également, sous stress, ce qui nous freine. Ils peuvent parfois compliquer la communication entre des personnes qui ont des drivers différents.
Mais alors, c’est quoi le Driver “Fais plaisir ?”
Les personnes qui sont animées par ce Driver ont entendu dans leur enfance des injonctions du genre : « sois gentil », « pense aux autres », « ne sois pas égoïste », « prendre soin des autres c’est important ».
Cela vous dit quelque chose ?
Les atouts de ce Driver sont nombreux : vous vous intéressez aux autres, vous êtes empathique, vous rendez service, vous êtes tolérant, souple, enclin au compromis, vous vous intégrez bien dans une équipe ! …
Cependant ce Driver, comme tous les Drivers, comporte également des freins : vous cherchez constamment à plaire aux autres, vous craignez de décevoir, vous faites passer le besoin des autres avant les vôtres, vous avez peur de déranger …
Et, en conséquence, il est difficile pour vous de dire “non”, de peur de perdre l’approbation des autres.
Mais vous savez quoi ? Ce n’est pas une fatalité ! Vous pouvez changer !
Alors attention, il ne s’agit pas de jeter le Driver “Fais Plaisir” : comme nous l'avons vu, il apporte de nombreux atouts. Ce serait dommage de s’en priver.
Par contre, si vous avez pris conscience que ce Driver est un de vos Drivers dominants, nous pouvons alors travailler sur vos freins :
👉 Vous n’êtes pas responsable des autres.
👉 Vous avez le droit à vos propres sentiments.
👉 Vous avez le droit de vous donner à vous-même considération et respect.
Ensuite, petits pas après petits pas, il s’agira pour vous d’apprendre à dire non et à poser des limites saines, de vous détacher de l’approbation des autres et vous accepter tel que vous êtes 😉
Photo : Ketut Subiyanto - Pexels
Vous avez une bonne vie
Vous avez un travail
Vous avez une famille
Vous êtes peut-être un couple, peut-être avez-vous des enfants
Les factures sont payées, le frigo est rempli, bref ça va plutôt bien …
Et pourtant vous ressentez de la tristesse
Et cela vous fait honte …
Comment pouvez-vous être triste, vous, alors qu’il y a tant de malheurs dans le monde ?
Vous n’êtes pourtant pas à plaindre …
Vous ne devez surtout pas pleurer devant vos proches, ce serait montrer votre faiblesse. Et de toute façon, ils ne comprendraient pas.
Alors vous refoulez votre tristesse au plus profond de vous, vous tentez de la contenir en espérant qu’elle disparaisse d’elle-même …
…
Arrêtez de vous torturer !
Vous avez le droit d’être triste !
Oui, même vous les hommes !
Aucune émotion n’est honteuse !
La tristesse est seulement l’expression d’un besoin qui n’est pas satisfait. Et tant que vous ne répondrez pas à ce besoin, cette tristesse reviendra, telle une messagère extrêmement déterminée.
Nous ressentons de la tristesse lorsque nous perdons quelqu’un, quelque chose ou vivons un changement important. La tristesse révèle le besoin d’être entouré, réconforté, de faire le deuil. C'est un indicateur que quelque chose d'important pour nous a été affecté.
En ralentissant le métabolisme, la tristesse donne l’espace et le temps au processus d’intégration d’un changement douloureux, d’une perte ou d’une déception : elle nous pousse à ralentir et à réfléchir. Elle permet de prendre du recul sur les événements, favorisant l’introspection et l’apprentissage émotionnel. Elle peut ainsi nous aider à comprendre nos priorités et à mieux appréhender nos besoins.
Il est donc essentiel de pleinement vivre sa tristesse afin de mieux faire face aux défis de la vie et à en sortir plus fort et plus résilient !
Photo : Courir à Carignan - 08/09/2024
Enfant, je ne me rappelle pas un moment où je n’ai pas été en surpoids. Jusqu’à la fin de mes études supérieures, je n’ai quasiment pas fait de sport.
J’avais bien essayé quelques sports, individuels et collectifs, mais à chaque fois j’avais abandonné rapidement. En partie parce que c’est dur et fatiguant le sport quand tu n’as pas l’habitude, en partie à cause des moqueries et surtout parce que j’avais une croyance profondément ancrée.
Le Sport, ce n’est pas fait pour moi !
Mais, d’où venait cette croyance me direz-vous ?
Hé bien, dès mon plus jeune âge, on m’avait raconté que j’avais eu une maladie très grave au cerveau. Diable ! ( Même son nom faisait peur !)
On m’avait dit : tu vas être plus raide que les autres enfants de ton âge, plus vite fatigué, le sport va être très dur pour toi ! Avec tout ça, difficile de s’imaginer médaillé d’or aux Jeux Olympiques de Salt Lake City en 2002 …
J’avais donc fait une croix sur toute carrière sportive prestigieuse, et sur le sport en général. Cela n’a en rien arrangé mon problème de surpoids.
Mais, qu’est-ce qui a changé alors ?
Alors que j’avais 20-21 ans, j’ai dû consulter un neurologue pour une toute autre raison. Évidemment, l’histoire de ma maladie au cerveau est revenue sur la table. Le neurologue a alors froncé les sourcils :
“Mais, si vous aviez eu cette maladie, vous devriez à peine être capable de marcher. Alors que vous semblez marcher très bien et vous m’avez même dit que vous courriez. Non, pour moi vous avez une forme bénigne de cette maladie qui s’est ensuite résorbée, sans conséquence aucune sur vous et votre corps.”
Cela a été un choc.
Le Sport n’a donc rien contre moi ? On m’aurait menti ? Me serais-je menti à moi-même ?
Je me suis alors mis au sport, d’abord pour perdre du poids. Suite à une petite opération chirurgicale qui m’avait obligé à rester alité pendant 2-3 mois, j’avais atteint une masse corporelle de 96 kilos. 18 mois plus tard, je passais sous la barre des 80 kilos !
Au passage, j’ai donc aussi rayé de ma liste la croyance : “Le sport ne fait pas maigrir”
Ma perte de poids, n’était que le début de l’aventure, très vite le Sport est devenu un de mes meilleurs alliés !
Mais ceci est une autre histoire 😉
Image Pixabay
La situation dans laquelle vous vous trouvez vous gonfle !
Vous sentez monter la colère en vous.
Vous tentez de la contenir, bien évidemment : c’est mal vu de se mettre en colère !
Encore plus si vous êtes une femme, on risquerait de vous qualifier d’hystérique …
Alors vous vous renfrognez, vous ruminez votre colère, vous tentez de la masquer.
Malheureusement ça se voit dans votre posture, sur votre visage, on vous le fait remarquer, on vous demande ce qui ne va pas …
Alors votre colère grandit, elle grandit, encore et encore.
Jusqu’à ce que vous ne puissiez plus la contenir : vous la laissez alors éclater !
Dans le meilleur des cas, c'est sur la personne responsable de votre colère.
Parfois c’est sur Jérémy le stagiaire qui venait vous demander si vous vouliez un café, et le pauvre Jérémy il voulait juste savoir si vous preniez un simple ou un double …
Alors évidemment vous culpabilisez. Ou on vous fait culpabiliser.
Vous avez encore échoué à gérer votre colère !
…
Et si je vous disais que ce n’est pas de votre faute ?
Que l’on ne vous a tout simplement pas appris quelque chose de très important !
On ne gère pas la colère … on l’accueille !
La colère, comme toutes les émotions, est l’expression d’un besoin qui n’est pas satisfait !
Et tant que ce besoin n'est pas satisfait, la colère va revenir, tel le facteur qui n’est pas parvenu à livrer son courrier. Seulement, la colère va frapper de plus en plus fort à la porte, encore et toujours, jusqu’à ce qu’elle puisse enfin délivrer son message ! Et la porte ne tiendra pas indéfiniment …
À ce propos, quel est le message apporté par la colère ?
Hé bien, vous ressentez de la colère quand vous avez la sensation que vos valeurs sont bafouées. Elle révèle votre besoin d’être respecté, d’être pris en considération. C’est également le signal “Stop ! il faut que ça s’arrête”.
Et surtout un point méconnu, si la colère vous donne de l’énergie et de la puissance pour agir et faire respecter vos limites, elle attend également réparation !
Que faire alors ?
Hé bien, vous pouvez apprendre à travailler sur vous, à prendre conscience des émotions qui vous traversent, à noter quand la colère toque à votre porte afin d’aller lui ouvrir et d'écouter ce qu’elle a à vous dire, comprendre le besoin qui n’est pas satisfait et d’agir en conséquence dès que possible.
Alors attention, pour reprendre un de mes dictons préférés dans les arts martiaux : c’est simple mais ce n’est pas facile ! L’accompagnement par un professionnel peut vous aider à avoir une vie professionnelle et personnelle plus épanouie.
Crédit Photo : johnhain (Pixabay)
Si j’échoue cela prouvera que je suis incompétent.
Je n’ai pas le droit à l’échec.
Je préfère ne rien faire plutôt que d’échouer.
Mais, tu n’as pas peur d’échouer ?
…
Ce genre de phrases vous parlent ?
Et si je vous disais que cette vision négative de l’échec était très française ?
Je pensais d’abord qu’elle était latine, mais ce n’est visiblement pas le cas : j’en ai discuté avec un ami italien et il a été très surpris de la négativité des français sur le sujet.
D’où cela vient ? De notre système scolaire avec la peur des mauvaises notes ? De la valorisation des diplômes à outrance, parfois au détriment de l’expérience ? De la culture de nos parents pour lesquels la réussite professionnelle se traduisait par l’obtention d’un CDI et la sécurité de l’emploi à tout prix ?
Je ne saurais vous le dire, je ne connais pas assez le sujet, même s’il me fascine.
Il est cependant intéressant de regarder ce qui se passe dans d’autres pays.
La mentalité anglo-saxonne est, tout à la fois, une des plus connues et une qui se diffuse le plus en France : on ne parle pas d’échecs mais d’essais, et ils sont source d'apprentissage. Il n’est d’ailleurs pas rare qu’un entrepreneur à succès ait connu plusieurs échecs retentissants auparavant.
Et cela a un côté extrêmement libératoire, notamment sur les mentalités.
Mathieu Blanchard, athlète professionnel et spécialiste de l’ultra-trail, en donnait d’ailleurs le parfait exemple dans un de ses posts linkedin il y a quelques jours :
“À Montréal, j’avais une avocate dans mes connaissances. Elle a décidé de devenir artiste-peintre. Lorsqu’elle a franchi le pas, elle a été hyper encouragée par son entourage. « Trop cool », « Génial », « Let’s go ». C’est ce que disaient ses amis lorsqu’elle l’annonçait.”
Est-ce que les réactions en France auraient été les mêmes, ou du moins aussi enthousiastes ? 🙂
Pour ma part, je retiens deux proverbes provenant du monde des arts martiaux :
“Soit tu réussis, soit tu apprends”
et
“Le maître a échoué mille fois plus que l’élève”
Cela donne à réfléchir, n’est-ce pas ?
Et vous ? Quelle est votre vision de l’échec ? Vous fait-il peur ? Vous paralyse-t-il ? 🙂
Connaissez-vous la courbe du deuil ? Il s’agit d’un modèle développé par la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross
Un changement implique forcément la fin ou la perte de quelque chose, et une phase de deuil est obligatoire avant de s’engager sereinement sur une nouvelle voie, que ce soit pour un changement subi ou choisi.
Chaque étape de la courbe du deuil doit être vécue, et chaque individu vivra ce processus différemment.
Mais au fait, quelles sont les grandes étapes de cette courbe du deuil ?
👉 Le choc/la perte/le déni : c’est la phase de sidération. L’individu est bloqué, paralysé. Il ne réalise pas ce qui s’est passé
👉 La colère : une fois la nouvelle assimilée, la résistance de l’individu à ce changement va s’exprimer par la colère (Contre les autres, contre l’univers, contre lui-même)
👉 La peur/la dépression : quand l’individu a assimilé que le changement se fera dans tous les cas, vient la peur de l’inconnu, puis la dépression quand ses résistances s’effondrent
👉 La tristesse : une phase de tristesse est essentielle lors d’un changement, même s’il est souhaité ! En ralentissant le métabolisme, la tristesse donne l’espace et le temps au processus d’intégration d’un changement douloureux, d’une perte ou d’une déception. La phase de tristesse peut durer longtemps.
👉 L’acceptation : l’individu commence à accepter la situation et connaît le retour de l’envie, le retour d’un début d’énergie afin d’agir. Il faut y aller petits pas après petits pas, afin de ne pas retomber dans la tristesse.
👉 Le pardon : l’individu se pardonne, il pardonne aux autres, et se libère ainsi des chaînes du passé. Il commence à se sentir mieux, il porte un regard nouveau sur la situation et a de plus en plus l’envie d’avancer
👉 La quête de sens : l’individu découvre quelque chose de nouveau (Une envie, un projet, une vision), il comprend que toutes les étapes précédentes étaient nécessaires, même si souvent déplaisantes, il réalise qu’il a appris des choses sur lui-même, les autres et le monde.
👉 La sérénité/la paix retrouvée : l’individu a pleinement intégré et accepté le changement, il retrouve énergie et motivation, et il est entièrement tourné vers l’avenir
Quel modèle passionnant et si peu connu ! Imaginez tout ce qu’il peut apporter en entreprise pour accompagner les transformations, les changements de poste, les fusions, etc.
Et vous ? Vous reconnaissez-vous dans une des étapes de cette courbe du changement ? 🙂