Les Arts du Changement
Les Arts du Changement
Libérez-vous, vous et vos équipes, du stress et de l’anxiété, apprenez à comprendre et à entraîner votre esprit, retrouvez la sérénité et atteignez de nouveaux sommets !
Thomas Gaston 🌄 Coaching Professionnel & Pleine Conscience
Le Blog - Pleine Conscience et Méditation
Dans la philosophie bouddhiste, les graines de la compassion demeurent en sommeil, sous l’eau, dans la boue et la vase.
La compassion, qu’est-ce donc du point de vue du bouddhisme ?
En voilà une définition possible : “La compassion c’est accepter l’existence de la souffrance, et chercher à réduire et prévenir cette dernière et ses causes.”
Dans quel but ?
L’épanouissement et le bien-être, trouver le bonheur et avoir la joie de voir soi-même et les autres soulagés de la souffrance !
Mais … quel est le rapport avec la boue me direz vous ?
Hé bien, la boue représente notre côté le plus sombre : les émotions désagréables et pénibles, la colère, le désir, la jalousie, l’égoïsme, ainsi que l’ensemble des souffrances qui en découlent !
Tout cela semble bien éloigné de la compassion, n’est-ce-pas ?
Et pourtant !
C’est en travaillant avec nos parties difficiles, nos souffrances, nos défauts, nos schémas autodestructeurs, la boue de notre propre vie, que nous pouvons mieux comprendre les difficultés que traversent l’autre !
Ainsi, en nous engageant dans la compassion, notre motivation à nous ouvrir à la souffrance, la nôtre et celle des autres, nous déclenchons la germination des graines : la pousse de lotus commence alors à germer au fur et à mesure de notre pratique, se développe, tout d’abord dans l’eau qui représente notre esprit, jusqu’à jaillir à la surface de l’eau et à fleurir !
La fleur de lotus symbolise ainsi l’esprit qui s’ouvre au monde avec amour et compassion, mais elle n’aurait pu exister sans la boue qui lui sert d’engrais : notre partie sombre nous permet d’être compassionné !
🎤 Et vous ? Vous êtes vous tourné(e)s vers la boue de votre propre vie ? 🎤
Suite de mon post linkedin précédent
Nous avons vu que la Cohérence Cardiaque était un exercice permettant d’augmenter la variabilité sinusale de notre cœur, et donc notre santé physique et psychique, en ralentissant notre respiration :
👉 Inspirer profondément
👉 Prolonger l’expiration
👉 Six respirations par minute
👉 Cinq minutes durant
❓ Mais alors … quelle est la différence entre Cohérence Cardiaque et Pleine Conscience ?
Hé bien, dans un sens, la Pleine Conscience va plus loin, ou plutôt son intention est différente.
Oui, certains exercices de la Pleine Conscience ressemble profondément à la Cohérence Cardiaque, comme le rythme respiratoire apaisant qui consiste à ralentir sa respiration et à se concentrer dessus, mais le but ici est de s’enraciner avec sa respiration et de s’en servir d’ancrage si notre attention s’égare.
Car la Pleine Conscience consiste à porter son attention, intentionnellement, sans jugement de valeur, sur l'expérience qui se déploie à l’instant présent, dans notre corps, dans notre esprit et autour de nous.
❌ On se méprend souvent sur la Pleine Conscience en pensant que c’est “simplement” une technique de relaxation.
✔️ C’est plus que cela ! C’est une façon d’être : c’est se rappeler d’être attentifs, d’être pleinement présent dans nos vies telles que nous les vivons, de prêter attention à nos cinq sens, de manière intentionnelle et sans jugement. C’est s’observer, observer et prendre conscience de nos modes de fonctionnement, de nos comportements automatiques.
Ce n’est d’ailleurs pas toujours agréable : parfois la Pleine Conscience est difficile, parfois nous découvrons des choses qui ne nous plaisent pas chez nous, parfois elle fait ressortir des souvenirs douloureux enfouis ! … Il faut alors apprendre à les accepter pour mieux vivre avec.
✨ La Pleine Conscience c’est faire une pause dans nos vies chargées, hyper connectées et intenses, afin de plonger à la rencontre de soi-même!
Voilà une question très intéressante qui m’a été posée !
En effet, la Cohérence Cardiaque et la Pleine Conscience (Au moins dans ses premiers exercices) utilisent toutes deux une focalisation de l’attention sur la respiration et sur le corps.
Mais au fait, c’est quoi la Cohérence Cardiaque ?
Connaissant la Cohérence Cardiaque, mais ne la pratiquant pas, je me suis replongé dans une vidéo disponible sur Youtube : “9 - Respiration et cardiologie : la cohérence cardiaque” durant laquelle intervient le docteur Jean-Pierre Houppe, Cardiologue (Voir ci-contre)
Nous y apprenons que si le cœur bat de façon automatique, son rythme n’est pas fixe et s’adapte aux contraintes de la vie, notamment en fonction d’une composante nerveuse (Système sympathique et parasympathique) et de la composante fondamentale de la respiration.
Les cardiologues ont constaté que le cœur s'adapte, à l’effort bien sûr, mais également au repos. Or, même au repos, le rythme du cœur est irrégulier.
Par exemple, si on part sur rythme de 60 battements par minute, le cœur ne va pas battre exactement toutes les 1000ms : un coup ça sera au bout de 998ms, le deuxième au bout de 1087ms, le troisième au bout de 982ms, etc.
Ainsi, notre rythme cardiaque varie tout le temps : cela s’appelle la variabilité sinusale. Et la variabilité sinusale est un marqueur de santé important en termes de cardiologie (infarctus, insuffisance cardiaque, AVC, mort subite) mais également en termes psychologiques.
Est-ce grave docteur ?
Hé bien, si votre variabilité sinusale est faible (Cœur rapide et très peu de variations), cela peut vouloir dire que vous êtes :
👉 Stressé
👉 Anxieux
👉 déprimé
👉 En burn-out !
Une variabilité sinusale importante est donc signe de bonne santé, et la Cohérence Cardiaque aide à ça.
Ça consiste en quoi ?
La Cohérence Cardiaque est un exercice très simple, où il s’agit de ralentir notre respiration, en inspirant profondément et en prolongeant l’expiration, en suivant la règle suivante :
👉 Trois fois par jour
👉 Six respirations par minute
👉 Cinq minutes durant
✔️ Pratiquer la Cohérence Cardiaque augmente ainsi la variabilité sinusale, et donc la santé physique et psychique.
Pourquoi ?
Parce que le cœur informe le cerveau et tout le corps : travailler sa respiration, c’est travailler l’information envoyée au cerveau et au reste du corps ! Incroyable !
❓ Mais du coup, quelle est la différence entre Cohérence Cardiaque et Pleine Conscience ?
Suite dans un prochain article ! 😀
Voici la question à laquelle j'essaie de répondre dans cette première vidéo sur la plateforme Priorise.
Comment ?
Je ne vous ai pas dit que j'étais désormais sur la plateforme Priorise ?
Au temps pour moi !
Cette plateforme rassemble les praticiens bien-être, certifiés et vérifiés. Vous pouvez ainsi découvrir les spécialistes dans votre région et prendre rendez-vous en toute sérénité 😉
De plus, comme vous pouvez le constater ci-contre, Priorise diffuse les articles et les vidéos des praticiens sur des sujets divers et variés.
Cette première vidéo est loin d'être la dernière.
Restez connecté !
Photo de Andrea Piacquadio
Que disions-nous déjà dans le post de mercredi dernier ?
Ah oui ! Que la Pleine Conscience est une piste sérieuse afin de réduire le phénomène de dissonance cognitive !
👉 “Pour tester les bénéfices de la pratique de la méditation de pleine conscience sur l’engagement éco-responsable des employés, nous avons lancé un programme de recherche depuis 2020.” expliquent Elodie Gentina et Carole Daniel.
“Dans une première étude auprès de 830 employés français, nous avons établi un lien entre la méditation de pleine conscience et la consommation éthique."
523 employés qui avaient suivi un programme MBSR, et 307 n'ayant jamais pratiqué la Pleine Conscience. Voici le résultat :
✔️ “Le fait de cultiver son aptitude à être attentif à l’instant présent, de développer une plus grande conscience de ce qui se passe en nous et autour de nous, conduit à penser et agir de façon plus éthique dans le domaine de consommation.”
Mais ce n'est pas tout :
✔️ “Dans une seconde étude menée auprès de 778 employés français, nous avons démontré que le développement de cette identité éthique menait effectivement à une intention d’achat de produits plus écologiques, témoignant de l’engagement des salariés dans des actes d’achats plus durables [...]”
✔️ “Une troisième étude menée auprès de 467 employés français confirme les effets de la méditation de pleine conscience sur cet engagement, et l’étend au-delà des achats dits « verts », à des comportements de frugalité, à des attitudes de consommation plus éthiques et à des actes engagés de préservation de l’environnement.”
✔️ “Les programmes de formation à la méditation de pleine conscience pourraient donc venir enrichir la panoplie des formations de sensibilisation aux enjeux de la durabilité telles que les fresques (du climat, de l’économie régénérative)”
Incroyable, n’est-ce pas ?
Et ce n'est pas tout !
✔️ “En 2022, dans le cadre d’un programme de recherche sur la santé des salariés, nous avions réalisé une étude auprès de 1022 salariés démontrant le rôle protecteur de la pratique de la pleine conscience sur l’équilibre vie privée-vie professionnelle.”
✔️ “Cette étude démontrait que les salariés pratiquant la méditation de pleine conscience parvenaient mieux à contenir les effets nocifs de leurs tendances addictives au travail que les salariés non pratiquants”
Conclusions ?
❕ La pratique de la Pleine Conscience est non seulement un outil de développement personnel puissant, mais elle permet également de sensibiliser les employés aux questions éthiques, sociétales et environnementales !
🎤 Et vous ? Avez-vous déjà essayé la Pleine Conscience ? 🎤
Photo de cottonbro studio
❔ Alors pour commencer, La dissonance cognitive, quésaco ?
La dissonance cognitive est un concept en psychologie qui décrit l'inconfort mental ressenti lorsqu'une personne maintient des croyances, des valeurs ou des attitudes qui sont en contradiction avec ses comportements ou d'autres croyances.
Quelques exemples :
👉 Le fumeur convaincu : Une personne qui sait que fumer est mauvais pour la santé, mais qui continue de fumer.
👉 Le salarié résigné : Un personne valorisant l'éthique, mais qui travaille pour une entreprise aux pratiques douteuses.
👉 Le consommateur déconnecté : Une personne se souciant de l'environnement mais qui utilise régulièrement des produits en plastique jetables.
Mais du coup, où est le problème ?
Il suffirait que ces personnes changent de comportement et se mettent en action, non ?
Hé bien … ce n’est pas si simple !
🤦♂️ Parfois, afin de réduire cet inconfort mental, notre cerveau va mettre en place des stratégies inconscientes
❌ Minimiser l’impact de nos actions : “Oh ça va ! Une cigarette de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal !”
❌ Les justifier : “De toute façon, j’ai besoin de ce boulot pour faire vivre ma famille. Je n’ai pas le choix.”
❌ Voire les nier : “Moi ? Acheter beaucoup de produits jetables ? Pfff … N’importe quoi !”
Mince ! Comment faire alors ?
Plusieurs études scientifiques démontrent que la pratique de la Pleine Conscience est une piste sérieuse.
Mais … nous verrons ça dans un second post linkedin !
🎤 Et vous ? Avez-vous réfléchi à vos actions qui ne refléteraient pas vos valeurs profondes ? 🎤
Photo de Maik Kleinert
Nous l’avons déjà évoqué ensemble, notre esprit est notre plus grand maître : la source de notre bonheur ou de notre malheur !
Quand on sait que notre esprit a tendance à se focaliser sur les pensées négatives et à imaginer le pire, comment l’entraîner à appréhender le monde de la façon dont nous le souhaitons ?
Une des pratiques possibles est la pratique de la Pleine Conscience dont je vous ai déjà parlée dans mes posts linkedin : j’ai écrit sur ses bienfaits prouvés par la science et je vous ai donné un petit guide pour commencer à méditer.
Mais, comment méditer de façon régulière afin de profiter pleinement des bienfaits de cette pratique ?
Voici quelques-unes de mes astuces :
1) Trouvez-vous un lieu à vous, que ce soit en intérieur ou en extérieur, facilement accessible, souvent disponible et où vous pouvez méditez confortablement sans être dérangé
2) Planifiez vos séances de méditation dans votre agenda comme vous planifiez vos séances de sport ou vos rendez-vous. Faites en sorte qu’elles soient non-optionnelles, sinon vous vous trouverez des excuses pour ne pas les faire
3) Si vous débutez, commencez par des méditations de 10-15 minutes : méditer 15 minutes tous les jours vous apportera bien plus de bienfaits que de méditer 2 heures toutes les deux semaines !
4) Méditer sans support peut être compliqué : utilisez des méditations guidées disponibles gratuitement sur des applications tels que “Petit Bambou” ou “Insight Timer”
5) Rappelez-vous toujours qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise méditation. Lâchez prise sur le “résultat”, et contentez-vous de méditer : plus vous pratiquerez, plus ça sera facile.
6) Une fois de temps en temps, participez à une méditation en groupe. Cela vous permettra de rencontrer d’autres pratiquants ainsi que des instructeurs de méditation, et d’échanger ensemble sur vos problématiques respectives. Cela peut également être un bon boost pour votre motivation
7) En plus de votre routine de méditation, méditez dès que vous le pouvez : vous êtes dans la salle d’attente du médecin ? Vous êtes dans les transports en commun ? Vous faites la queue à la boulangerie ? Arrêtez de scroller sur votre smartphone, rangez-le, et profitez de ces quelques minutes qui vous sont offertes pour pratiquer la Pleine Conscience 😉
Vaste programme que voilà !
Cette phrase est tirée de mon livre de chevet “Pleine conscience et compassion - Approches théoriques et applications thérapeutiques”, écrit conjointement par Paul Gilbert, professeur de psychologie au Royaume-Uni, et Choden, moine boudhiste et enseignant international de programmes de Pleine conscience et compassion.
C’est aussi un des premiers enseignements qu’a retenu Bouddha après s’être glissé en dehors de son palais doré.
En effet, Bouddha était un prince, qui a vécu au Népal entre le VIème et le Vème siècle avant J.-C.
Et son père le roi, très anxieux de l’avenir de son fils, fit en sorte de le protéger de toutes les souffrances en lui offrant un palais doré et tout le luxe et le confort qu’il pouvait demander : tout était donc beau et magnifique aux yeux du prince !
Néanmoins, curieux, Bouddha finit par se faufiler hors de son palais doré et découvrit une réalité toute autre : un monde emplit de souffrance et de cruauté, sous la forme par exemple, d’un homme qui battait son cheval, ou de mendiants décharnés mourant dans les rues !
Bouleversé, Bouddha, au lieu de retourner s’enfermer dans son palais doré, décida de parcourir l’Inde, bien décidé à comprendre les causes de la souffrance. Il testa de nombreuses pratiques, dont une vie ascétique en renonçant à tous les désirs, car les désirs étaient alors considérés comme la source de la souffrance. Néanmoins il faillit mourir de faim et réalisa que c’était là plus une stratégie d’évitement qu’autre chose.
En effet, un jour, alors qu’il était malade suite à un jeûn extrême, Bouddha observa un musicien qui ajustait son instrument, d’abord de manière un peu trop serrée, puis un peu trop détendue, jusqu’à ce qu’il obtienne la note qui lui convenait : Bouddha réalisa alors que l’équilibre était essentiel dans la vie et reconnu l’importance de “la voie du milieu”.
Après avoir abandonné sa vie d’ascète, il décida de chercher un autre moyen pour trouver les causes de la souffrance et décida d’observer attentivement son propre esprit, et il prit conscience que c’est celui-ci qui avait la réponse à l’énigme du bonheur et de la souffrance : c’est ce qui arrive à l’intérieur de l’esprit qui détermine si l’on est heureux ou non.
Pour Bouddha, notre esprit est donc notre plus grand maître : la source de notre bonheur ou de notre malheur !
Mais alors ? Comment entraîner notre esprit ?
Ceci est une autre histoire !
Photo de Jon Kabat-Zinn
Savez-vous d’où vient ce programme et pourquoi est-il si répandu dans le milieu de la santé ?
À la fin des années 70, Jon Kabat-Zinn, docteur en biologie moléculaire et professeur de médecine à l'Université du Massachusetts, a eu l'intuition que la méditation, pratiquée depuis des millénaires, pouvait aider les personnes à faire face à des situations de stress intense, d'anxiété, et même de douleurs chroniques. Mais afin de prouver sa théorie, il lui fallait des preuves scientifiques !
C’est ainsi qu’est né le programme MBSR, un protocole de 8 semaines intégrant à la fois des pratiques méditatives issues du bouddhisme, du yoga, et des connaissances scientifiques occidentales, notamment en médecine et en psychologie.
Chaque semaine, les participants se réunissent pour une séance collective de 2h30, et ils s’engagent également à s’entraîner seuls, quotidiennement, pendant 45 minutes à 1 heure. Ces séances permettent aux participants d’explorer ce qui se passe en eux, dans leur corps et dans leur esprit, de prendre conscience des tensions qui les habitent et également des schémas automatiques dans leurs prises de décisions.
Mais concrètement, quels ont été les résultats observés par le professeur Jon Kabat-Zinn ?
Les études sont formelles : après avoir suivi le programme MBSR, les participants rapportent une réduction significative du stress et de l’anxiété, une meilleure gestion des émotions et une amélioration de la qualité de vie. Des recherches menées sur le programme ont montré que des zones du cerveau associées à la régulation émotionnelle et à l’empathie s’épaississent chez ceux qui pratiquent régulièrement la pleine conscience.
Le MBSR a également des effets sur la réduction de la douleur. Un groupe de patients souffrant de douleurs chroniques a rapporté une diminution de la perception de la douleur après avoir suivi le programme.
Comment est-ce possible ?
Plutôt que de supprimer la douleur, le MBSR aide à changer notre manière de l’aborder et à mieux vivre avec : car anticiper la douleur, c’est déjà avoir mal !
Le programme MBSR est aujourd’hui très répandu dans le milieu médical français : il est ainsi proposé aux soignants et médecins de l’hôpital Pellegrin à Bordeaux.
En France, il gagne encore à être développé dans les entreprises afin d’aider les employés à mieux gérer le stress au travail. Imaginez les résultats : moins de burn-out, plus de productivité et un meilleur bien-être général !
Crédit Photo : Pixabay
“Le stress n’est pas une simple réaction mais le résultat de plusieurs évaluations”, voilà ce que j’écrivais dans mon post précédent.
Mais … existe-t-il des méthodes pour agir sur ces "évaluations" ?
Hé bien oui, et une de ces méthodes est la pratique de la Pleine Conscience !
Je peux vous en parler car je pratique la Pleine Conscience depuis un certain nombre d’années, et cela m’a énormément aidé à diminuer mes ruminations, notamment nocturnes. Vous savez, ces pensées qui surgissent sans cesse, votre cerveau qui semble tourner en boucle, tout le temps, à regretter des choses passées et à s'inquiéter des choses à venir … La plupart du temps pour rien !
Cette pratique me permet également de noter beaucoup plus rapidement les émotions qui s’agitent en moi.
Tiens, pourquoi suis-je en colère ? Me serais-je levé du pied gauche ce matin ? D’où cela vient ?
Ah, il semblerait que cette situation me rend triste. Pour quelle raison ?
Prendre conscience de ses émotions suffit déjà à réduire leur intensité, et cela nous permet également d’écouter ce qu’elles ont à nous dire … Car chaque émotion exprime un besoin particulier, le saviez-vous ?
Plus globalement, la Pleine Conscience permet de mieux comprendre nos processus internes.
D’après la chercheuse Ulla Franken, “les effets bénéfiques de la Pleine Conscience sont liés à une capacité accrue à faire face aux déclencheurs de stress. Les participants qui ont appris la Pleine Conscience développent une compétence qui s’apparente à un système de détection précoce. Par exemple, ils sont plus à l’écoute de leurs signaux physiques et des messages qu’ils perçoivent et ainsi, plus à même de repérer leurs réactions au stress et leurs limites individuelles.
Ils se rendent comptent plus facilement qu’une situation peut devenir source de stress et apprennent à prendre conscience de leurs schémas d’appréhension et d’évaluation du stress profondément ancrés et qui s’exécutent de manière automatique. En fin de compte, c’est cette conscience accrue de l’ensemble des aspects d’une situation de stress, ainsi que la capacité à noter les perceptions qui émergent, sans devoir pour autant passer à l’action pour les modifier, qui ont un effet bénéfique conséquent.
La Pleine Conscience s’avère être un outil efficace pour rompre les schémas dysfonctionnels « déclencheur-réaction », qui jusqu’à présent étaient automatiques. Elle nous aide également à choisir d’agir en conscience à l’instant présent. Grâce à cette vision élargie, les gens sont moins prisonniers de leurs réactions et se retrouvent ainsi avec de meilleures possibilités pour faire face aux situations difficiles.”
Alors ?
Cela ne vous donne pas envie de vous essayer à la Pleine Conscience ? 😉
Crédit Photo : Michael Burrows (Pexels)
Dans mes deux précédents posts, je vous ai fourni un semblant de guide pour faire vos premiers pas dans la méditation et je vous ai parlé des incroyables bienfaits de cette pratique.
Mais j’entends déjà votre objection : “Je n’ai absolument pas le temps pour méditer !”
Hé oui ! Actuellement c’est le rush au boulot, il faut reprendre les dossiers de Jean-Marc qui est en vacances au Seychelles (Et qui nous envoie ses photos de plages blanches et d’eaux turquoises, fichu Jean-Marc ! 😤), il faut préparer cette présentation pour la semaine prochaine car le client n’attendra pas, il faut également aller chercher les enfants au club de loisir, faire les courses pour la semaine, réparer cette porte qui grince 😵 … Ah mince c’est vrai, il y aussi belle-maman qui vient à la maison ce week-end ! La connaissant, elle voudra certainement aller visiter Saint-Emilion, pour la dixième fois.
Bref, votre emploi du temps est surchargé : où pourriez-vous bien caler 15 minutes de méditation ?
Hé bien, vous voulez connaître le plus grand secret de la méditation ?
Oui ?
Vous pouvez méditer absolument n’importe où, n’importe quand !
Oui, oui, vous avez bien lu : n’importe où, n’importe quand !
Vous voulez des exemples ?
Quand vous êtes dans la file d’attente à la boulangerie
Quand vous prenez le tramway
Quand vous prenez votre déjeuner en terrasse
Quand vous buvez votre café
Quand vous prenez votre douche
Quand vous marchez dans la rue
Etc.
Vous savez, tous ces moments où vous avez l’habitude de sortir votre téléphone pour scroller sur vos réseaux sociaux préférés (Bon d'accord, pas sous la douche ...), hé bien ils sont parfaits pour méditer.
Dans ces moments-là, focalisez votre attention sur l’odeur du pain, la caresse du vent sur votre peau, le relief des pavés sous les semelles de vos chaussures, la chaleur des rayons du soleil sur votre visage, la sensation de l'eau sur votre corps …
Et comme lors d’une méditation assise, dès que votre attention s’éparpille, prenez-en conscience et focalisez là à nouveau sur l’objet de votre méditation. Et encore, et encore, et encore.
Bravo, vous venez de méditer, peut-être deux minutes, peut-être trente secondes, mais cela reste une méditation. Et plus vous mettrez ça en pratique, plus vous le ferez naturellement. 😊
Ah, et un petit conseil de pratiquant à pratiquant : pendant ou après chaque petite session de méditation, prenez-le temps de vous remercier de vous être accordé ce temps pour vous. 😉
Je vous souhaite une bonne journée et de bonnes méditations !
Dans mon précédent post, je vous ai donné quelques petits conseils pour faire vos premiers pas dans le monde de la méditation.
Et là, vous avez forcément une question à me poser : “Thomas, c’est bien beau tout ça, mais pourquoi je devrais prendre du temps pour méditer ? Qu’est-ce que ça va m’apporter de méditer ?” 🤔
Une excellente question ! Et de très nombreuses personnes ont essayé d'y répondre !
Accrochez-vous bien : il y aurait plus de 24 000 articles scientifiques sur la méditation, répertoriés dans des bases de données comme PubMed, Web of Science, et Google Scholar ! 😮
La méditation est pratiquée depuis des millénaires, et il en existe des centaines de formes, aussi bien religieuses que laïques.
L’utilisation médicale de la méditation apparaît aux Etats-Unis dans les années 1970 suite au développement par le professeur Kabat-Zinn du programme MBSR : "Mindfulness Based Stress Reduction" (ou "réduction du stress à partir de la pleine conscience" en français).
Cette méthode MBSR s’est ensuite exportée dans le monde entier, notamment dans le milieu médical. Ainsi l’hôpital Pellegrin à Bordeaux propose des programmes MBSR à ses soignants, ses étudiants et les patients atteints de pathologies chroniques. 👩🔬
Pourquoi ? Car les bienfaits de la méditation ont été prouvés scientifiquement et ils sont nombreux !
En voici quelques-uns :
👉 Réduction du stress
👉 Amélioration de la santé mentale
👉 Amélioration de l'attention et de la concentration
👉 Renforcement de la résilience émotionnelle
👉 Réduction de la douleur et des symptômes de la douleur, en particulier dans le cas de douleurs chroniques
👉 Stimulation des connexions nerveuses et ralentissement du vieillissement du cerveau👉 Amélioration de la santé cardiovasculaire
👉 Renforcement du système immunitaire
Wow ! Rien que ça ? 😀
Si vous souhaitez en apprendre davantage, je vous conseille l’excellent reportage d’Arte : “Les étonnantes vertus de la méditation”
Je suis prêt à parier que vous aurez envie de vous mettre à la méditation après le visionnage de ce reportage ! 😊
La méditation est une pratique mentale qui consiste généralement à s’entraîner à maintenir son attention sur un objet (physique ou non).
Mais du coup ? Comment on pratique la méditation ? Combien de temps ? Combien de fois par semaine ?
Pour moi, la méditation c'est comme le sport, c'est comme aller courir le long des quais de Bordeaux : il faut le faire régulièrement, avoir une routine, parfois se forcer, même quand on n'en a pas envie, même quand on a la flemme, jusqu'à se rendre compte que ça nous fait du bien et que cela devient un plaisir 😊
Pour débuter, je vous propose d'essayer la méditation du souffle.
Avant de commencer, trouvez-vous un espace tranquille où vous ne serez pas déranger, où vous pouvez vous asseoir ou vous allonger.
Prenez la position qui vous soit le plus confortable. La position du lotus c'est bien mais elle demande de l'entraînement : être assis sur une chaise marche tout aussi bien.
Une fois installé, fermez les yeux. Personnellement, j'aime bien commencer par cinq grandes inspirations et cinq grandes expirations afin de m'ancrer là où je suis, aussi bien physiquement que temporellement.
Ensuite, remettez-vous à respirer normalement, sans contrainte, sans effort, et il ne vous reste plus qu'à focaliser votre attention sur votre souffle, ou du moins sur une partie de votre corps où vous ressentez votre souffle. Pour ma part, j'ai choisi mon ventre, qui se gonfle quand j'inspire et qui se vide quand j'expire, tel un nénuphar qui s'ouvre et qui se referme.
Facile, n'est-ce pas ?
Hé bien, si vous débutez, je parie que vous allez tenir environ une à deux secondes avant que votre attention ne se déplace inconsciemment sur votre réunion au boulot de la veille ou sur les courses à faire du lendemain 😁
Et c'est tout à fait normal ! C'est le fonctionnement habituel de votre cerveau ! On en reparlera.
Le grand principe de la méditation est de prendre conscience que votre attention est partie ailleurs et de la focaliser à nouveau sur l'objet de votre méditation, ici votre souffle. Et de le refaire encore, et encore, et encore ...
C'est simple, mais ce n'est pas facile 😉
Ma petite astuce : avoir un carnet à côté de soi, si une idée fuse ou si on se rappelle de quelque chose d'important. Cela permet d'en prendre note par écrit et de pouvoir se concentrer à nouveau sur sa méditation.
Combien de temps méditer ?
Commencez par cinq minutes, en vous mettant un chrono. Testez, essayez diverses positions pour trouver celle qui vous paraît la plus confortable, mettez une discipline en place pour méditer régulièrement.
Puis essayez dix minutes.
Puis essayez quinze minutes.
Bravo, vous pratiquez désormais la méditation ! 🙂